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Centre intégré universitaire de santé
et de services sociaux de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

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Actualités

Un chercheur dynamique et passionné!

Chercheur Stéphane Potvin

Stéphane Potvin est chercheur en neurophysiologie. Ses travaux de recherche portent principalement sur le rôle néfaste que joue le cannabis sur le fonctionnement du cerveau des jeunes à risque de développer une psychose et celui des personnes atteintes d’un trouble psychotique. En plus d’être professeur titulaire au Département de psychiatrie de l’Université de Montréal (UdeM), il a coordonné pendant six ans les activités de l’axe neurobiologie et santé mentale du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (CR-IUSMM). Il est aujourd’hui responsable du Comité des études supérieures (CODES) du programme de sciences psychiatriques à l’UdeM.

Après un baccalauréat en psychologie, une maîtrise en sciences humaines et un doctorat en sciences biomédicales (option psychiatrie) à l’UdeM, Stéphane Potvin a fait un stage postdoctoral en neurophysiologie de la douleur à l’Université de Sherbrooke et à l’Université de Montréal. Le docteur Emmanuel Stip, directeur de sa thèse de doctorat, a été un catalyseur dans sa carrière de chercheur. Il l’a amené à réfléchir à l’importance des déficits cognitifs dans la schizophrénie et à l’impact des antipsychotiques et l’a initié à la neuro-imagerie. La connexion scientifique est telle entre les deux hommes que Stéphane Potvin remplace son mentor en 2014 en prenant la relève des travaux de la Chaire Eli Lilly Canada de recherche en schizophrénie.

Qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce domaine de recherche?

Durant mes études doctorales, j’ai eu l’occasion de réaliser plusieurs entrevues avec des personnes qui souffraient de troubles psychotiques. J’ai été très ému, bouleversé. Cela a été un moment clé dans ma carrière. Cette expérience marquante m’a convaincu que j’avais fait le bon choix.

Quel est le projet ou l’accomplissement dont vous êtes le plus fier dans votre carrière?

J’ai eu l’immense privilège d’être nommé titulaire de la chaire de recherche en schizophrénie du CR-IUSMM. C’était une grande responsabilité. Je remplaçais le psychiatre et chercheur Emmanuel Stip qui avait établi un niveau d’excellence très élevé. Je suis particulièrement fier d’avoir pu maintenir de hauts standards de performance. Du moins, je l’espère!

Qu’est-ce qui vous motive à poursuivre vos recherches?

Mes travaux ont eu des retombées cliniques, scientifiques et même sur le plan de la santé publique. C’est un domaine de recherche qui change quelque chose dans la vie des gens. C’est très motivant. Par le biais de mes collaborations, je suis aussi appelé à rencontrer des personnes qui ont des visions, des intérêts et des connaissances très différents de mon champ de pratique. Cela m’ouvre de nouvelles perspectives. Une autre raison qui me pousse à poursuivre mes recherches, c’est la préparation de la relève avec les étudiants. C’est important à mes yeux. Ce n’est sûrement pas un hasard si j’ai été nommé responsable du CODES.

Quels conseils aimeriez-vous transmettre à de jeunes chercheurs?

Je n’ai pas vraiment de conseils à leur donner. J’aimerais plutôt qu’on les écoute davantage, qu’on en retire un apprentissage si nous voulons les attirer et les garder dans le milieu de la recherche. Je vois trop d’étudiants s’orienter dans des carrières qui ne sont pas académiques ou qui quittent le bateau. La même chose se produit chez trop de nombreux jeunes chercheurs et chercheuses. Collectivement, nous sommes en train de perdre beaucoup de jeunes talents.

Quel métier rêviez-vous de faire quand vous étiez petit?

Je voulais devenir musicien, composer quelque chose de beau, de radical et énigmatique. Avec la musique, on vit des émotions fortes. Il y a peut-être un lien entre ma carrière de chercheur et la musique, un dénominateur commun : l’ouverture d’esprit. Le type de musique qui m’intéresse est déstabilisateur, un peu comme peut l’être le travail en psychiatrie. Dans les deux cas, il faut être capable de composer avec les zones d’inconfort.

Quel est le lieu ou l’activité qui vous stimule/inspire/apaise dans votre quotidien?

La musique est une passion. Elle me transporte, m’amène ailleurs. J’ai recommencé à jouer de la batterie dans mes temps libres, simplement pour me défouler. Les sports sont aussi très importants pour moi. Je suis un maniaque du tennis. De plus, j’entretiens un réseau social de longue date qui me permet de décrocher du travail.