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Centre intégré universitaire de santé
et de services sociaux de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

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Actualités

Un cerveau différent pour les personnes antisociales

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Le chercheur Stéphane Potvin et son étudiant Jules Dugré ont effectué une méta-analyse sur 83 études qui présentent des résultats d’imageries cérébrales de personnes antisociales. L’objectif principal de cette étude était de mieux documenter les mécanismes neurobiologiques qui peuvent expliquer les comportements violents.

Contexte de l’étude

La violence est un problème qui engendre des coûts importants pour la société. De plus, les recherches précédentes suggèrent que les individus qui ont une personnalité dans le spectre antisocial présenteraient des mécanismes neurocognitifs différents. À partir de cette idée de départ, l’équipe de recherche s’est intéressée à cinq domaines que sont la réponse à la menace ou la réaction défensive, le contrôle cognitif, le contrôle social et le processus de récompense et de punition.

Principaux résultats

Les principaux résultats de cette étude sont que les personnes antisociales présentent des imageries cérébrales différentes sur plusieurs aspects. Par exemple, ces personnes ont de la difficulté à inhiber une réponse inadéquate ou violente, mais aussi de faire preuve d’empathie ou de comprendre les états mentaux des personnes qui les entourent ou avec qui ils interagissent. Aussi, face à la peur, ces personnes démontrent une sensibilité plus faible aux stimuli négatifs et une moins grande sensibilité aux punitions. Ces résultats sont donc cohérents avec ce qu’observent les professionnels qui travaillent avec ces personnes. Toutefois, le système de récompense et la prise de risque ne sont pas les résultats les plus saillants. D’autres études sont donc à envisager pour bien comprendre ces deux mécanismes neurobiologiques.

Des percées pour l’avenir

Avec ce type de résultats, les chercheurs peuvent démontrer l’importance de l’imagerie cérébrale comme outil pour mieux documenter les maladies mentales. Par des études sur plusieurs années, il serait intéressant de voir si la modification des mécanismes neurobiologiques varie dans le temps et à quels moments dans la vie, ces changements surviennent.

Pour consulter l'étude, cliquez ici.

Pour consulter l'article « Incursion dans le cerveau antisocial » paru dans La Presse du 4 janvier 2021, cliquez ici.