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Centre intégré universitaire de santé
et de services sociaux de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

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Actualités

Priorité : réduire les inégalités sociales de santé – Portrait de la chercheuse Janie Houle

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, le CR-IUSMM vous présente le portrait d’une chercheuse d’exception, Janie Houle, également professeure au Département de psychologie de l’UQAM.

Janie Houle mène une carrière florissante de professeure et chercheuse depuis déjà 13 ans et se nourrit du sentiment d’aider concrètement les gens qui vivent de l’adversité à obtenir des soins appropriés en santé. Ses travaux de recherche portent sur le développement du pouvoir d’agir des populations vulnérables, la réduction des inégalités sociales de santé et la relation entre l’environnement résidentiel et la santé mentale des citoyens qui y habitent.

Dans ses classes du baccalauréat, on trouve beaucoup plus de femmes que d’hommes, mais peu d’entre elles opteront pour une carrière de professeure universitaire et de chercheuse. Pourtant, elle est le parfait exemple qu’il est possible de concilier une vie professionnelle riche et une vie personnelle épanouissante. Selon elle, tout est une question de choix, d’objectifs ciblés et de limites : l’essentiel est de consacrer son temps et son énergie à ce qui nous tient le plus à cœur.

Après avoir complété son doctorat en psychologie communautaire à l’UQAM, madame Houle a travaillé à la Direction régionale de la santé publique où elle a eu la chance de côtoyer des femmes inspirantes qui ont influencé le cours de sa carrière de chercheuse, comme les docteures Marie-Dominique Beaulieu, Marie-France Raynault et Cécile Rousseau. Madame Houle aimerait bien un jour pouvoir rencontrer madame Françoise David, un modèle de femme d’action et de conviction, qui a milité toute sa vie pour les droits des populations vulnérables.

 

Qu’est-ce qui vous a amenée à choisir ce domaine de recherche et spécifiquement les enjeux de la réduction des inégalités sociales en santé ?

Les impacts de la réalité socio-économique sur la santé mentale de la population sont un angle mort important en psychologie. Comme psychologue communautaire, je souhaite être un agent de changement social qui contribuera à améliorer les conditions de vie et les environnements des gens qui vivent de l’adversité ou de la pauvreté. Il faut développer des relations équitables et réduire les inégalités pour avoir une société en santé.

 

Quel est le projet ou l’accomplissement dont vous êtes le plus fier dans votre carrière?

Il est essentiel pour moi de donner du pouvoir et des opportunités aux personnes en situation de défavorisation qui participent à mes projets de recherche et qui partagent leurs savoirs expérientiels. Je suis fière de codiriger la Chaire de recherche sur la réduction des inégalités sociales de santé avec cinq personnes en situation de pauvreté. Nous unissons nos forces dans un but commun, ça donne du sens à mon travail et j’y trouve un grand plaisir.

Je suis aussi très heureuse du rayonnement international de l’outil « Allez mieux à ma façon ». De savoir que plein de gens l’utilisent ça m’encourage à en développer d’autres. Nous travaillons actuellement au développement d’une application pour soutenir l’autogestion de la santé mentale des jeunes de 12 à 17 ans.

 

Qu’est-ce qui vous motive à poursuivre vos recherches?

Je suis motivée par le fait que je peux contribuer concrètement à améliorer le sort des personnes moins privilégiées et à réduire les inégalités socio-économiques. Tout le monde doit pouvoir aspirer à une vie enrichissante. Il faut changer les choses!

Je crois que le prochain défi est de mieux rejoindre les personnes plus favorisées pour qu’elles contribuent, elles aussi, à la lutte aux inégalités. Nous gagnons tous à vivre dans une société plus juste où la répartition des richesses et des ressources est plus équitable.

 

Quels conseils aimeriez-vous transmettre à de jeunes chercheurs qui s’intéressent comme vous aux inégalités sociales?

Il faut demeurer persévérant et humble, car on se fait souvent dire non en recherche. Il faut se mettre dans une position d’apprentissage, se retrousser les manches et réessayer.

Aussi, il ne faut pas rester seul, il faut bien s’entourer de collègues et de partenaires pour travailler ensemble, la force du groupe est inestimable.

 

Quel métier rêviez-vous de faire quand vous étiez petite?

Je rêvais d’une carrière de journaliste. J’ai toujours aimé écrire, aller à la rencontre de l’autre, faire des recherches sur un sujet précis. Finalement, j’ai comblé mes intérêts en devenant chercheuse en psychologie communautaire.

 

Quel est le lieu ou l’activité qui vous stimule/inspire/apaise dans votre quotidien?

J’adore les marches en forêt et être dans la nature. J’ai un petit chalet dans Lanaudière et de mon bureau, je vois le Mont-Royal, donc je suis comblée quotidiennement.