La violence des usagers envers le personnel dans le réseau de la santé au Québec est un problème très préoccupant que chaque établissement doit prévenir et prendre en charge lorsqu’elle survient, souligne Stéphane Guay, directeur scientifique du Centre de recherche de l’Institut universitaire de santé mentale de Montréal et co-directeur du Centre d’étude sur le trauma.
Selon les connaissances actuelles, les milieux de travail en santé et services sociaux les plus à risque sont ceux de la psychiatrie, des centres pour jeunes en difficulté et des urgences.
Le nombre d’employés victimes de violence a doublé depuis une dizaine d’années. C’est d’ailleurs dans le milieu des soins que l’on compte le plus grand nombre d’incidents. Le personnel de soutien des services de santé, comme les aides-soignants et les préposés aux bénéficiaires, est le plus touché par cette violence. Ce groupe représente 52 % des déclarations faites dans le milieu de la santé en 2021. Les professionnels en soins infirmiers suivent avec 9 % des cas. Les agents administratifs, responsables notamment de l’enregistrement des patients à l’hôpital, sont également visés.