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Centre intégré universitaire de santé
et de services sociaux de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

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Actualités

La force de la collaboration et de la diversité – Portrait de la chercheuse Mélina Rivard

Dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale, le CR-IUSMM vous présente le portrait d’une chercheuse et psychologue impliquée, Mélina Rivard.

Les travaux de recherche de Dre Rivard visent à mieux comprendre et à soutenir le développement ainsi que l’adaptation des enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), une déficience intellectuelle (DI) ou un autre trouble neurodéveloppemental. Ils ont aussi pour objectif de favoriser la santé psychologique, l’élargissement des compétences et le pouvoir d’agir des familles et des intervenants.

Originaire de Rimouski, une petite ville où l’inclusion est au cœur des valeurs de la communauté, Dre Rivard a accompagné dès le primaire des enfants aux défis particuliers ou atypiques dans leur intégration et leurs activités du quotidien à l’école. Une expérience déterminante pour la suite, puisque c’est ce qui l’a amenée à suivre une formation en psychologie et en recherche. Rapidement, à travers son parcours académique et professionnel, elle réalise que le système n’offre pas les ressources nécessaires aux familles d’enfants atteints de TSA ou de DI pour les aider dans leur quotidien et leur réalité. C’est son désir d’améliorer la qualité des services pour les enfants et de prévenir les troubles de santé mentale chez les parents qui anime Mélina Rivard.

Plusieurs mentors l’ont accompagné dans sa quête, dont le professeur à l’UQAM Jacques Forget - son « papa professionnel », la professeure à l’UQAM Diane Morin - sa « maman professionnelle » et la chercheuse spécialiste des services en DI-TSA Céline Mercier, dont elle est fièrement la digne héritière.

 

Pourquoi choisir ce domaine de recherche ?

L’importance de prendre soin de la santé mentale des parents d’enfants TS ou ayant une DI. Les familles de jeunes enfants aux besoins particuliers sont très mobilisées et présentent de grandes forces, elles doivent développer très vite un ensemble de compétences spécialisées pour soutenir le développement de leur enfant et assurer le fonctionnement familial. Les difficultés vécues au quotidien et celles liées au réseau de services s’accumulent et fragilisent la santé mentale des parents et celle de leur enfant. Ils sont très peu reconnus comme personnes proches aidantes. Ils doivent pourtant se mobiliser à toutes les étapes de la trajectoire de vie et de services de leur enfant, dès les premiers soupçons d’un retard. Les intervenants et les parents doivent former une équipe, pour améliorer le système et la qualité de vie de tous.
 

Quel est le projet ou l’accomplissement dont vous êtes la plus fière dans votre carrière ?

Je suis fière de tellement de choses ! Néanmoins, je dois absolument mentionner le Programme d’intervention de groupe pour la santé mentale des parents (EPATS) qui a été créé avec et pour les parents et les intervenants. Un bel exemple de partenariat parents-intervenants et recherche-services en santé et services sociaux. Je suis très reconnaissante et émue de voir que chacun travaille ensemble pour évaluer et développer de nouvelles interventions tout en améliorant les connaissances des autres. D’autant plus que nous travaillons désormais en étroite collaboration avec le Programme en DI-TSA du CIUSSS-EMTL, je ne peux demander mieux !
 

Qu’est-ce qui vous motive à poursuivre vos recherches ?

Les parents, les enfants, les intervenants et les gestionnaires du réseau de la santé et des services sociaux. J’ai la chance de collaborer avec des personnes extraordinaires, très investies et qui ont à cœur la santé des enfants. Une de mes motivations est de pouvoir permettre un lieu où tous ces acteurs peuvent collaborer ensemble pour avoir un réel impact dans la qualité de vie des familles et des intervenants.


Quels conseils aimeriez-vous transmettre à de jeunes chercheurs ?

Il est essentiel de prendre soin de soi aussi ! Il faut savoir s’entourer de personnes bienveillantes qui partagent les mêmes valeurs que nous : entraide, écoute et empathie. Il faut aussi conserver une humilité curieuse qui crée un espace pour recevoir tous les types de savoirs à intégrer dans notre vision de l’intervention et offrir un espace pour tous les acteurs concernés.
 

Quel métier rêviez-vous de faire quand vous étiez petite ?

Je voulais devenir illustratrice de livres pour enfants, plus spécifiquement pour les sensibiliser à la santé mentale. J’ai même pensé étudier en histoire de l’art et en littérature. Finalement, c’est en étant psychologue que je peux utiliser cette créative dans le soutien au développement des services.
 

Quel est le lieu ou l’activité qui vous stimule/inspire/apaise dans votre quotidien ?

J’adore passer du temps avec mes trois enfants, voyager et découvrir le monde, faire du yoga, lire un bon bouquin et les arts.