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Centre intégré universitaire de santé
et de services sociaux de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

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Actualités

En faveur d’une approche de partenariat en santé mentale

Chercheure Marie-Hélène Goulet

Marie-Hélène Goulet est professeure adjointe à la Faculté des sciences infirmières et chercheuse au CR-IUSMM. Ses travaux portent sur la prévention de la coercition en santé mentale. Elle s’intéresse particulièrement à la prévention de l’utilisation des mesures de contrôle, tout en s’assurant d’un environnement sécuritaire pour tous. Elle préconise une approche de partenariat avec les milieux cliniques, qui implique les personnes avec un trouble de santé mentale, leurs proches, les intervenants, les gestionnaires et les organismes communautaires.

Après avoir terminé un baccalauréat et une maîtrise en littérature de langue française à l’Université de Montréal, Marie-Hélène Goulet a fait un baccalauréat et un doctorat en sciences infirmières à l’Université de Montréal ainsi qu’un stage postdoctoral en psychiatrie légale à l’Université McGill. Au doctorat, Caroline Larue, alors chercheuse au CR-IUSMM, a exercé une forte influence sur elle dans la prise de conscience du fait que la recherche doit se faire avec les patients, les proches et les intervenants pour arriver à des résultats et à des solutions pérennes. Cette approche collaborative est au cœur de l’œuvre de Marie-Hélène Goulet.

Qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce domaine de recherche?

J’étais au baccalauréat en sciences infirmières quand j’ai fait un stage de recherche sur le sujet de l’isolement et de la contention. Les pratiques qui prévalaient alors m’ont vraiment surprise et ont provoqué une remise en question. Je me suis dit que je pouvais contribuer à la recherche de solutions pour changer les pratiques en vigueur en faisant des travaux universitaires plus poussés sur cette problématique. Mon pouvoir d’influence, en tant qu’intervenante sur le terrain, était limité.

Quel est le projet ou l’accomplissement dont vous êtes la plus fière dans votre carrière?

C’est de pouvoir compter sur un réseau de collaborateurs qu’on a tissé au fil des années. Je travaille beaucoup avec les patients, les partenaires, les organismes communautaires, les gestionnaires et les intervenants. Je suis très fière d’avoir pu établir un lien de confiance dans ce réseau-là pour qu’on puisse faire progresser les projets ensemble.

Qu’est-ce qui vous motive à poursuivre vos recherches?

Ce sont les injustices. Je veux m’assurer que les soins soient appropriés de façon à ce que les interventions se fassent au bon moment et de manière à ce que la personne qui souffre d’une problématique de santé mentale se rétablisse. On doit vraiment être en soutien pour éviter les traumatismes. L’isolement et la contention doivent être des mesures de dernier recours. Il faut trouver des solutions pour qu’elles le soient.

Quels conseils aimeriez-vous transmettre à de jeunes chercheurs?

Il faut prendre les projets l’un après l’autre et être ouvert à l’imprévu dans les projets de recherche. Il faut se laisser guider par la trame narrative des résultats et des collaborations.

Quel métier rêviez-vous de faire quand vous étiez petite?

Je voulais devenir libraire. À 18 ans, j’ai travaillé dans une librairie. J’avais réalisé mon rêve de jeunesse! C’est pour cette raison que j’ai fait des études supérieures en littérature française. Par la suite, je me suis demandé comment je pouvais avoir un plus grand impact avec les livres. J’ai réalisé que je pouvais l’avoir en m’investissant dans le milieu de la recherche universitaire.

Quel est le lieu ou l’activité qui vous stimule/inspire/apaise dans votre quotidien?

Dans mes temps libres, j’aime lire des ouvrages qui n’ont pas de rapport immédiat avec mon travail de chercheuse et de professeure. J’affectionne particulièrement la lecture de romans québécois. J’apprécie également de me retrouver en forêt en famille.