La pratique d’activité physique diminue de façon significative la consommation de drogues de personnes aux prises avec des problèmes de dépendances. C’est ce que nous apprend une revue systématique publiée dans le magazine Plos One et réalisée par Florence Piché, doctorante au sein de l’équipe du chercheur Ahmed Jérôme Romain, du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal du CIUSSS de l'Est-de-l'Ile-de-Montréal.
Pour arriver à ces conclusions, l’équipe de chercheurs a sélectionné 43 articles dans la littérature scientifique qui s’intéressent aux consommateurs de drogues et d’alcool, en traitement pour la dépendance (au total 3 135 personnes). L'objectif de cette revue systématique est de caractériser les interventions d'activité physique et d'explorer leurs effets pendant le traitement des personnes ayant une dépendance à l'alcool ou aux drogues (par.ex. cannabis, méta-amphétamines, cocaïne) en excluant les recherches portant uniquement sur le tabagisme.
L'intervention d'activité physique la plus courante identifiée était d'intensité modérée, 3 fois par semaine (≈ 1 heure) pendant 13 semaines. L'arrêt/la réduction de la consommation de substances était le résultat le plus étudié et 75 % des études ont montré une diminution de la consommation de substances suite à une intervention d'activité physique. La capacité aérobie était le deuxième effet le plus étudié avec plus de 71 % des études montrant une amélioration. Également, les études ont aussi rapporté une diminution des symptômes dépressifs. Les interventions d'activité physique dans le traitement d'un trouble de l'usage de substance semblent prometteuses, mais des études scientifiques plus rigoureuses sur le plan méthodologique sont nécessaires.