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Centre intégré universitaire de santé
et de services sociaux de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

Recherche

Chaire de recherche en sciences du sexe et du genre

Objet de la recherche

Étudier la biologie du stress, la santé mentale et la résilience des communautés lesbiennes, gay, bisexuelles, transgenres et QUEER (LGBTQ+) pendant l’âge adulte.

Importance de la recherche

Identifier les facteurs de résilience modifiables, mieux comprendre les mécanismes du stress et démêler les façons dont la stigmatisation affecte certaines communautés minoritaires.

Thèmes de recherche

  • Neurosciences
  • Stress chronique
  • Sexe/genre
  • Sexualité
  • Orientation sexuelle
  • Charge allostatique

Principal projet

Bien-être et résilience LGBTQI2S

Cette chaire IRSC sur le bien-être et la résilience des LGBTQI2S a pour but d’étudier la biologie du stress, la santé mentale et la résilience des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et queer (LGBTQ+) au cours de l’âge adulte.

Afin de mieux comprendre comment le stigma nous rend malades, l’équipe de M. Robert-Paul Juster, titulaire de la chaire, mesurera un indice global du stress chronique appelé la charge allostatique. La charge allostatique permet de rendre compte de la santé hormonale, immunitaire, métabolique et cardiovasculaire. Les travaux précédents de M. Juster ont posé les jalons de l’étude de la charge allostatique au sein de la communauté LGBTQ+ et ont permis de trouver des résultats variés qui pointent vers l’existence de profils de risque et de résilience distincts. Il pense que l’exposition au stigma à long terme contribue au développement non seulement de profils uniques de charge allostatique et de santé mentale au sein des sous-groupes LGBTQ+, mais également de formes uniques de résilience telles que les comportements de santé et le support social.

La chaire permettra d’identifier des facteurs de résilience sur lesquels il est possible d’agir. Tout d’abord, des données collectées ont été mises à profit lors d’une étude précédente qui avait recruté 217 personnes hétérosexuelles et cisgenres – c’est-à-dire des personnes dont l’identité de genre correspond avec leur sexe assigné à la naissance. La chaire va recruter 480 personnes LGBTQ+ afin de permettre une comparaison de la charge allostatique avec celle des personnes hétérosexuelles/cisgenres de différents âges. Ensuite, M. Juster identifiera les différences individuelles venant renforcer ou au contraire faire tampon aux effets négatifs du stigma sur la charge allostatique et la santé mentale. Enfin, les variations entre les trajectoires de risque et de résilience au sein des sous-groupes LGBTQ+ (par exemple les personnes plus âgées, les personnes trans) vont être explorées au cours d’une étude de suivi sur 2 ans de 120 participant.e.s LGBTQ+ plus jeunes.

Dans son objectif de transfert de connaissance, M. Juster adaptera l’application mobile +Fort© de sa collaboratrice Isabelle Ouellet-Morin, qui a été créée dans le but de combattre l’intimidation. La conception de la nouvelle application sera pilotée par des jeunes LGBTQ+ de 18 à 25 ans afin de créer une version LGBTQ+ qui s’appellera +Fièr en français ou +Proud en anglais. Étudier la santé de la communauté LGBTQ+ fournit une meilleure compréhension des mécanismes du stress. Cela aidera M. Juster à éclaircir les façons dont le stigma s’infiltre « sous la peau et sous le crâne » des Canadien.n.e.s issu.e.s de diverses minorités.